Mes meilleurs trucs pour rédiger efficacement
Je ne sais pas pour vous, mais une des tâches dans ma pratique que j’aime le moins, c’est de loin la rédaction de rapports et de notes. J’ai tellement entendu souvent mes collègues me dire sur un ton de découragement et de lassitude qu’elles devaient rédiger une pile de rapports ou encore qu’elles étaient dans la rédaction d’un bilan qui n’en finissait plus de finir…
Pour ma part, même si ce n’est pas non plus ma tâche préférée, je me suis rarement sentie surpassée par cette tâche et j’ai toujours été en mesure de respecter des délais raisonnables pour ma rédaction.
J’ai donc pensé vous dresser une liste de mes meilleurs trucs pour rédiger efficacement et ne pas accumuler trop de travail, car après tout, c’est ça qui mène souvent au sentiment d’épuisement et d’en avoir trop.
1) FIXEZ-VOUS DES DÉLAIS COURTS ET DITES-LES À VOTRE CLIENT
Je ne pense pas vous étonner en vous disant que plus on attend longtemps avant de se plonger dans la rédaction d’un rapport, plus ça nous pèse. Suivant ce principe, pourquoi ne pas vous « en débarrasser » le plus vite possible dans ce cas?
En ce qui me concerne, lorsque je termine mes rencontres d’évaluation, je donne toujours au parent un délai de rédaction de 2 à 3 semaines MAXIMUM selon ma charge de travail du moment.
Ça me force à rédiger le rapport rapidement et ça ne traine pas. En plus, donner un laps de temps court me permet d’avoir toute l’information encore fraîchement en tête, ce qui fait que c’est plus facile pour moi de rédiger.
Les quelques rapports que j’ai étirés beaucoup trop longtemps à mon goût ont été de loin les plus difficiles à écrire. J’avais oublié plusieurs éléments intéressants et cela me demandait un effort supplémentaire pour me rappeler de ce que j’avais fait en évaluation et des particularités de l’enfant.
2) FAITES-VOUS UN GABARIT
C’est long à faire, mais ça vaut TELLEMENT la peine. Au début, j’avais tendance à rédiger mes rapports un à un, ce qui faisait en sorte que je me questionnais toujours à chaque section parce que je ne savais plus exactement ce que j’avais écrit dans un rapport précédent.
C’était également difficile pour mes formulations de phrases parce que je devais y réfléchir à nouveau et même si je m’inspirais de mes rapports précédents, c’était toujours plus long.
J’ai donc pris un moment l’automne passé pour me faire un gabarit où j’ai mis TOUTE l’information que je veux retrouver dans mes rapports. Ça m’a pris environ une fin de semaine faire ce gabarit parce que j’ai regroupé plusieurs documents pour le faire. Toutefois, mon temps de rédaction a été diminué du tiers et mes rapports sont maintenant beaucoup plus faciles à rédiger pour moi et à comprendre pour les parents.
3) ÉCRIVEZ SANS VOUS POSER DE QUESTIONS… ET GARDEZ ÇA SIMPLE
Combien de fois j’ai entendu mes collègues se questionner sur un mot ou sur deux façons de formuler une phrase qui veulent dire exactement la même chose. Ce genre de questionnement, ça fait perdre beaucoup de temps pour pas grand-chose en fin de compte. De plus, ça fait perdre le momentum quand on écrit.
Quand j’écris, j’écris tout simplement. Je prends mon gabarit, et je compose des phrases à partir des informations qui s’y trouvent. C’est aussi simple que ça! Jamais je ne m’arrête pour me questionner sur un mot ou sur la tournure d’une phrase.
Si vous vous questionnez sur une structure de phrase ou sur un terme pendant que vous rédigez, plutôt que de vous y arrêtez, soulignez ou surlignez le passage en question. Vous y reviendrez plus tard au moment de vous relire.
Vous trouverez même probablement une meilleure façon de l’écrire à votre relecture parce que vous aurez pris le temps de laisser votre questionnement se déposer.
4) BLOQUEZ DES PÉRIODES À VOTRE HORAIRE
La meilleure façon de vous assurer que vous rédigez vos rapports rapidement et efficacement, est de le prévoir à votre horaire.
J’aime bien prendre un moment le dimanche soir pour planifier la semaine à venir. J’y mets donc, dans mon horaire, les moments où je prévois rédiger. J’ai aussi toujours accès à la liste des rapports à faire comme ça je sais facilement par lequel commencer lorsqu’arrive ma période de rédaction.
Le fait de prévoir des périodes comme ça, fait en sorte qu’on les respecte beaucoup plus. C’est un peu comme si on se programmait mentalement donc quand vient le temps de rédiger, on est beaucoup plus disposé à le faire.
5) NE TRAVAILLEZ PAS TROP LONGTEMPS
Je ne sais pas pour vous, mais même si j’adore mon travail, j’ai quand même une capacité de concentration et d’attention soutenue limitée. J’ai calculé qu’après 45 minutes de travail consécutif, mon cerveau bifurque ensuite automatiquement vers autre chose et je deviens vraiment plus facilement distraite par mes pensées ou n’importe quoi d’autre en fait.
J’ai donc programmé des périodes de 45 minutes de rédaction suivies de 15 minutes de pause à chaque fois. Ça parait court comme ça, mais le fait d’avoir de courtes périodes, ça crée un sentiment d’urgence qui fait en sorte qu’on est beaucoup plus concentré et assidu à la tâche.
Si on se dit qu’on a 4 heures pour rédiger notre rapport (ou pire encore toute la journée), alors il y a de TRÈS FORTES chances qu’on prenne tout notre temps et que finalement, on ait travaillé peut-être l’équivalent de 1h sur le 4h de travail au total…
C’était toujours ce qui m’arrivait quand je me disais, ben motivée : « Demain je prends toute la journée pour rédiger ». Ouin… Disons que la journée finissait et que je me retrouvais à ne pas avoir fait grand-chose.
Le fait de délimiter les tâches dans le temps, de prévoir de courtes périodes, nous force à être plus efficace. Il ne vous reste qu’à établir la durée pendant laquelle vous pouvez être efficace sans vous laisser distraire et ça deviendra la durée de vos « intervalles de travail ».
6) FAITES UNE SEULE CHOSE À LA FOIS
Avec la technologie, les réseaux sociaux et le fait qu’il faille toujours être efficace et rapide dans nos réponses, il est facile de tenter de tout faire en même temps : prendre un appel pendant notre période de rédaction, répondre à un courriel qui vient de rentrer, aller voir la dernière notification sur Facebook, etc.
Cela nuit considérablement à l’efficacité, car bien souvent, la dernière notification sur Facebook se transforme en 15 minutes passées à « scroller » dans le fil d’actualités, on vient de recevoir une réponse à notre réponse courriel, etc.
Je sais que ce n’est pas facile de ne faire qu’une chose à la fois, mais ça change tout. Quand j’ai réalisé tout le temps que je perdais à « vouloir tout faire tout de suite », j’ai pris les grands moyens.
Mon truc : désactivez TOUTES les notifications sur votre ordinateur et sur votre cellulaire.
Je ne reçois aucune notification de courriels ni Facebook sur mon ordi à moins que les applications soient ouvertes. C’en est de même pour mon cellulaire où je ne reçois aucune notification sauf si je vais voir moi-même.
Je suis donc beaucoup moins portée à aller voir un courriel qui entre pendant ma rédaction parce que je ne le sais tout simplement pas.
Vous pouvez également mettre votre cellulaire en mode « ne pas déranger » pour ne pas qu’il sonne pendant votre période de rédaction.
7) DRESSEZ UNE LISTE DES RAPPORTS À FAIRE EN ORDRE DE PRIORITÉ
Plus haut, j’ai mentionné que j’avais une liste de tous les rapports que je dois rédiger en ordre de date de remise. C’est quelque chose que je trouve fort pratique, car ça me permet de savoir ce que j’ai à faire sans me poser trop de questions.
Gardez toujours, accessible, une liste de la rédaction que vous avez à faire avec le détail s’il y a lieu. Voici en image comment j’organiser ma liste.
Évidemment, il m’arrive encore d’avoir quelques lacunes, mais depuis que j’applique tout cela, j’ai vu une énorme différence dans ma rédaction. Si vous voulez apprendre encore plus de trucs afin d’optimiser votre pratique et de la rendre encore plus efficace, je vous invite à rejoindre la liste d’attente pour en apprendre davantage sur la prochaine cohorte de mon programme de gestion et d’organisation de sa pratique : Pratique efficace.